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Coronavirus et obésité : les conséquences de notre société de surconsommation

Dernière mise à jour : 2 déc. 2020


L'obésité et surconsommation

Le lien entre l’impact du coronavirus et obésité est de plus en plus probant, les conséquences de notre société de surconsommation font des ravages à travers une population de plus en plus en surpoids.

Les chiffres sont avérés : 86 % de personnes en surpoids ont plus de chance de développer une forme sévère du Covid-19.

Comment notre société en est-elle arrivée là, qui est réellement responsable de notre consommation excessive ?

Les impacts de notre mode de vie à outrance sont dramatiques, non seulement sur notre organisme, mais également pour notre environnement.


L’obésité et le surpoids : une porte ouverte au coronavirus

Quelques chiffres pour commencer : en France, 83 % des personnes atteintes du Covid-19 sont en surpoids ou obèses. 50 % de la population française a une IMC supérieure ou égale à 25, et 17 % des adultes sont obèses, soit plus de 8 millions de personnes. Aux États-Unis, le taux de la population en obésité est de 39,8 % et de 31,8 % en surpoids.

Les chiffres se suffisent à eux-mêmes pour comprendre l’impact catastrophique de notre surconsommation et le lien avec les ravages de la pandémie.

La ligue contre l’obésité et le corps médical appellent à la vigilance en cas d’obésité sévère. Lors de la pandémie de grippe H1N1, le lien entre surpoids et risque infectieux avait déjà été attesté.

Le coronavirus affecte principalement les personnes présentant des maladies associées comme le diabète, l’insuffisance cardiaque et le surpoids. Il a été constaté que les cas de jeunes atteints par le Covid-19 souffraient d’obésité.

Deux pistes sont envisagées par les chercheurs :

  • La sur-inflammation permanente dont souffrent les personnes obèses. Si l’inflammation permet à l’organisme de se défendre contre une agression, elle est constamment en alerte chez la personne obèse et le virus ne fait qu’aggraver une inflammation déjà présente.

  • Pour Frédéric Altare, immunologiste à l’INSERM de Nantes, « Il a été montré que d’autres cellules de l’immunité — les cellules dendritiques et des lymphocytes appelés “helpers”, armés pour cibler les agents infectieux —, voient leur activité fortement réduite dans certains cas d’obésité sévère, réduisant également la capacité intrinsèque de ces patients à lutter contre les virus. »

Si le lien entre l’obésité et le risque d’embolie pulmonaire élevé pour les personnes atteintes de Covid-19, d’autres pathologies affectent le quotidien des personnes en surpoids et obèses.


Les conséquences de notre surconsommation sur notre organisme

Si l’on parle de pandémie de coronavirus, on parle d’épidémie d’obésité ! C’est devenu le fléau des temps modernes et un enjeu de santé publique. Les chiffres ne cessent d’augmenter et elle touche tous les âges de la population. Rien qu’en Europe, 1 enfant sur 5 est en surcharge pondérale !

Outre la question esthétique, l’obésité a de graves conséquences sur l’organisme : maladies cardiovasculaires (essentiellement cardiopathies et accidents vasculaires), diabète de type 2, troubles musculo-articulaires et certains cancers (de l’endomètre, du sein et du colon).

Ces maladies entraînent de longues souffrances et une mortalité précoce (en moyenne, treize années d’espérance de vie en moins), mais aussi de graves dépressions. Son impact psychologique est, en effet, à prendre en compte, tout autant que ces répercussions sur notre organisme. Une étude récente montre que les jeunes adolescents en surpoids ont trois fois plus de risque de développer une dépression à l’âge adulte.


Quelles sont les causes de cette surconsommation ?


Notre mode de vie a fortement évolué, nous devenons de plus en plus sédentaires et l’accessibilité aux produits transformés est de plus en plus facilitée par une baisse de ses prix de 2 % chaque année alors qu’à contrario le prix des fruits et légumes ne cesse d’augmenter.

Alors que les États commencent à prendre conscience de l’impact de cette obésité galopante sur notre santé et sur les dépenses publiques, quid de la responsabilité de l’industrie agroalimentaire ?

Depuis des années, les industriels n’ont cessé de vanter les bienfaits de leurs productions, au détriment de la santé publique. Ils n’ont pas intoxiqué seulement notre corps, mais aussi notre capacité de jugement.

Je vous invite à visionner l’excellent et édifiant reportage « Un monde obèse » diffusé sur Arte !

Les conséquences de notre surconsommation sur notre environnement

Pour manger plus, il faut produire plus, ce qui engendre des conséquences dévastatrices sur notre écosystème, jusqu’à le mettre en péril…

La liste des causes à effets est malheureusement très longue :


  • La surpêche : c’est plus de 90 millions de tonnes de poissons pêchés chaque année, auxquels il faut ajouter entre 7 et 20 millions de tonnes de prises accessoires (rejetées en mer). L’exploitation des espèces de poissons vivant dans les eaux profondes entraîne une dégradation des sols et un danger pour la biodiversité. La conséquence directe est la disparition des puits de carbones, augmentant ainsi l’effet de serre et l’explosion de la biomasse des méduses dont les prédateurs naturels ont disparu.

  • La surexploitation animale :

  1. L’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre et de 63 % de la déforestation en Amazonie.

  2. Il occupe 26 % des terres à lui seul et la production de fourrage destiné à le nourrir représente près d’un tiers des terres cultivées. Ce sont près de 70 % des terres arables qui sont exploitées uniquement pour la production animale !

  3. L’exploitation de ces surfaces entraîne leur dégradation : l’utilisation d’herbicides, d’insecticides ou d’engrais les rend moins fertiles. Et que font les agriculteurs pour pallier le manque à gagner : ils utilisent encore plus de produits chimiques !

  4. Les animaux sont gavés aux hormones et aux antibiotiques, lesquels se retrouvent dans les sols et vos estomacs. Nous devenons de moins en moins réceptifs aux traitements médicamenteux parce que notre corps en ingère quotidiennement.

Résultats : hausse des émissions à effet de serre, hausse du méthane, terre, nappes phréatiques polluées durablement, acidité des océans, impact sur la biodiversité, etc.


  • La transformation : sa transformation entraîne une pollution à ne pas négliger : l’utilisation de chaînes frigorifiques, sa cuisson, les emballages que l’on retrouve dans nos océans…

  • Les transports : hé oui, il faut bien distribuer cette nourriture ! Avions, bateaux, transports routiers, etc. contribuent à détruire notre écosystème.

Tout ça pour qu’un tiers de cette production finisse à la poubelle ! La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a évoluée à 1,3 milliard de tonnes la nourriture gaspillée chaque année, soit près du tiers de la nourriture produite. Lamentable…


Un conseil : mangez moins et mangez local !



Vers une accélération des pandémies ?

Le réchauffement climatique va entraîner une hausse des maladies infectieuses. Nous en constatons déjà les effets avec la prolifération des moustiques tigres sur notre territoire et les cas de dengue sont de plus en plus nombreux en Europe.

Autre effet du réchauffement climatique : la fonte du pergélisol, menaçant de réveiller des bactéries et des virus tels que la variole. À côté, le Convid-19 est une anecdote. Il faut savoir que la variole tue 30 % des personnes qu’elle contamine, alors que le coronavirus a un taux de mortalité avoisinant les 1 %…

Alors ? #PlusJamaisÇa !


Votre rédactrice web, Élise DURET

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